sagesse indienne
sagesse Indienne des
L'INVITATION
Peu importe comment tu gagnes ta vie.
Ce que je veux savoir, c'est l'objet de ce désir qui brûle en toi à t'en faire mal ; ce que je veux savoir,
c'est si tu oses, ne serait-ce que rêver de réaliser le désir profond de ton coeur.
Peu importe l'âge que tu as.
Je veux savoir si tu es prêt à risquer de passer pour un fou, au nom de l'amour,
au nom de tes rêves secrets, au nom de la simple aventure d'être vivant.
Peu m'importe quelles planètes sont en conjonction avec ta lune.
Je veux savoir si tu as touché le centre de ta tristesse, si tu t'es ouvert aux trahisons de la vie
ou si tu t'es ratatiné, refermé de peur de ressentir une douleur de plus.
Je veux savoir si tu peux t'asseoir avec la douleur, la mienne ou la tienne, et rester là sans bouger,
sans essayer de la cacher, de l'éviter ou de la travestir.
Je veux savoir si tu peux être un avec la joie, la mienne ou la tienne ; si tu peux danser sauvagement,
laisser l'extase te remplir jusqu'au bout des doigts et des orteils sans nous prévenir constamment
de faire attention, d'être réaliste sans nous rappeler à chaque seconde que l'être humain
a des limites dont on doit tenir compte.
Peu importe que l'histoire que tu racontes soit vraie ou fausse.
Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu'un pour rester fidèle à toi-même ;
si tu peux supporter d'être accusé de trahison pour ne pas trahir ton âme ;
si tu peux être sans foi et cependant digne de confiance.
Je veux savoir si tu peux continuer de voir la beauté même quand ce n'est pas
très joli au jour le jour et si tu as choisi de nourrir ta vie à cette source.
Ils partagent tous le même souffle.
sagesse Indienne des
Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très bons
termes avec Le Grand Esprit, créateur et maître de toute chose.
Vous présumiez que nous étions des sauvages.
Vous ne compreniez pas nos prières.
Vous n'essayiez pas de les comprendre.
Lorsque nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent,
vous nous traitiez d'idolâtres.
Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes
perdues, simplement parce que notre religion était différente de la vôtre.
Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout :
le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes,
parfois nous l'approchions par leur intermédiaire.
Etait-ce si mal?
Je pense que nous croyons sincèrement en l'Etre suprême :
d'une foi plus forte que celle de bien des Blancs
qui nous ont traités de païens...
Les indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature
ne vivent pas dans l'obscurité.
Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant!
Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez.
L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas!
Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose
qu'ils n'écouteront pas les autres voix de la nature.
Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris :
tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux,
tantôt sur
le Grand Esprit.
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«Voyez Mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil,
et nous verrons bientôt les fruits de cet amour!
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie.
C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre existence ;
c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux,
le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à
une autre race, petite faible quand nos pères l'on rencontrée
pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante.
Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour
de posséder est chez eux une maladie.
Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser
mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et
les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.
Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur
propres usages et se barricadent contre leurs voisins ;
ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures.
Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort
de son lit et détruit tout sur son passage.
Nous ne pouvons vivre côte à côte.»
Discours prononcé en 1875
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Comment peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre;
cette idée nous semble étrange; la fraîcheur de l'air et le scintillement de l'eau
ne nous appartiennent pas. Comment pouvez-vous nous les acheter ?
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple, chaque aiguille de pin luisante,
chaque rive sableuse, chaque brume dans les bois sombres, chaque clairière ou chaque
insecte bourdonnant est sanctifié dans la mémoire et l'expérience de mon peuple;
la sève qui court à travers les arbre charrie les souvenirs de l'homme rouge.
Nous faisons partie de la terre, et elle fait partie de nous.
Les fleurs parfumées sont nos soeurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ceux-là sont nos frères.
Les crêtes rocheuses, les sucs de la prairie, la chaleur du corps du cheval sauvage et l'homme,
tout cela appartient à une même famille.
L'eau étincelante qui court dans les torrents et les rivières,n'est pas que de l'eau mais le sang
de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu'elle
est sacrée et que chaque reflet dans l'eau limpide des lacs parle des évènements
et des traditions qui ont marqués la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau,
c'est la voix du père de mon père. Les rivières sont nos soeurs, elles étanchent notre soif,
elles portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre,
il faudra vous en souvenir; et il faudra apprendre a vos enfants que les rivières sont nos soeurs et
les vôtres, et désormais vous devrez donner aux rivières la tendresse qu'on accorde à toutes soeurs.
Dans les villes de l'Homme Blanc il n'y a pas de coin tranquille, nulle part on ne peut y écouter bruire
les feuillages du printemps ou le froissement d'ailes des insectes, mais peut-être est-ce pour
cela que je suis un sauvage et ne comprend pas. Le fracas me semble insulter mes oreilles,
et qu'y a t'il dans la vie d'un homme, s'il ne peut écouter le cri solitaire d'un engoulevent
ou les discussions des grenouilles autour d'un étang, la nuit ?
Je suis un Homme Rouge et je ne comprend pas;
l'indien préfère le bruit subtil du vent qui ride la surface d'un étang et l'odeur du vent,
purifié par la pluie de midi ou parfumé par le pin pignon.
L'air, l'air est précieux à l'Homme Rouge, parce qu'il sait que toute chose partage
le même souffle; la bête, l'arbre et l'homme. Ils partagent tous le même souffle.